Ils sont l’avenir de la Champagne. Une génération » 3.0 « du vignoble. Camille et Maxime Ponson sont vignerons à Coulommes la Montagne.
Il y a un an j’ai déjà écrit un article sur Maxime Ponson. De fait, je suis tombée sous le charme de ce « gamin » qui m’expliquait sa vision du champagne. Sans emphase, sans prise de tête. Une vraie fraîcheur. J’ai donc eu envie de retourner à Coulommes la Montagne. Juste pour le saluer. Comme tout le monde le sait en Champagne, la famille Ponson a été frappée brusquement par le décès de Pascal Ponson au printemps dernier. Une personnalité du vignoble. Un choc pour la famille et les deux jeunes hommes qui se sont retrouvés à gérer (avec leur mère) le champagne Ponson, domaine de onze hectares. Ce qui est loin d’être simple avec les droits de successions en Champagne qui sont délirants.
Sortis respectivement des écoles de viticulture de Montpellier et de Beaune, leur philosophie est « pour faire un bon vin vin il faut de bon raisins ». Ces deux jeunes hommes dépassent les schémas habituels pour avancer selon leurs envies, leur possibilités voire leur foi dans leur travail. Chacun dans son domaine élabore ses vins. Ainsi Camille a décidé de ne vinifier que des millésimes sous une marque familiale, le champagne Paul Gadiot afin de dévoiler « le meilleur de chaque année ». Actuellement, c’est le 2012 qui est en test de dosage. Le principe étant de se constituer parallèlement une oenothèque de vins de réserve au fil des années. Maxime, lui, continue à vinifier sa cuvée « La petite montagne de Reims » qui est déjà sous allocations, un champagne minéral presque salin.
Sans idées préconçues, avides de connaissances, cherchant à découvrir le meilleur du terroir, Maxime et Camille Ponson travaillent des pinots noirs, meunier et chardonnays issus des parcelles de Vrigny, Sacy, Pargny-lès Reims, Villedommange.
Maxime et Camille Ponson ne recherchent pas la facilité. Droites, structurées, aromatiques, leurs cuvées s’adressent à des amoureux du vin.
