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Uniquement vendu dans une caisse avec trois autres vintages, le Salon 2008 ne sera commercialisé qu’en magnum

C’est donc au champagne Salon de commercialiser son millésime 2008. Sûrement la dernière grande cuvée a lancé son 2008. Si l’on évoque le champagne Salon, il faut bien évidemment rappeler  l’histoire de cette petite maison qui est considérée comme l’un des plus grands champagnes au monde. Un champagne de légende.  L’histoire de Salon, c’est une sucessfull story.  Le mythe dure et perdure, ajoutant ainsi une valeur ajoutée historique.

 

Au début du siècle dernier, Eugène-Aimé Salon, un pauvre enfant, originaire de Pocancy dans la Marne, arrive à 12 ans à Paris.  A 20 ans,, il est successivement récupérateur de chiffons, puis fourreur, et surtout il a déjà fait fortune. L’homme est épicurien et généreux.  Il décide alors de créer sa maison de champagne, pour sa consommation personnelle et de celle de ses amis. Il privilégie un champagne de rupture, à 100 % chardonnay, et provenant à 100 % du Mesnil-sur-Oger, à contre-courant des traditions de l’assemblage champenois .Quelques hectares dans le saint des saints  de l’aire d’appellation Champagne à Mesnil-sur-Oger. Une vingtaine de parcelles est exploitée pour ce qui est apparu à l’époque comme le premier blanc de blancs de la Champagne avec un seul terroir, celui de la Côte des Blancs, provenant d’un seul cru, celui du Mesnil-sur-Oger, et d’un seul cépage, le chardonnay. Seulement quelques proches amis choisis par le milliardaire ont accès à ce « nectar ». Le premier millésime connu date de 1911. En 1920, le champagne est enfin commercialisé. Restée longtemps confidentielle, la marque Salon voit sa réputation s’étendre à partir du moment où Eugène Aimé Salon accepte de vendre son champagne à un unique restaurant : Maxim’s à Paris.

Didier Depond, président du champagne Salon (juste derrière c’est Lei Meng ! )
Dans le groupe Laurent-Perrier

Après être restée familiale, la maison  est ensuite aux mains, en 1978, du groupe Pernod-Ricard avant d’être rachetée en 1988 par le groupe Laurent-Perrier ( financièrement, la société AS (Aimé Salon) est filiale de Laurent Perrier, de même que Delamotte, sa petite soeur depuis les années quatre-vingts, qui commercialise son millésime 2012). L’anecdote veut que Bernard de Nonancourt, patron emblématique de Laurent-Perrier faisait partie du commando qui a investi Berchtesgaden, le « nid d’aigle » de Hitler, en 1945. Dans les caves du Führer, il a trouvé cinq caisses de Salon millésime 1928. Elles étaient frappées au nom de Göring. Depuis 1911, seulement  une quarantaine de millésimes ont été commercialisés.  « On en sort quelques uns par décennie. Les vins sont élevés entre huit et dix années en cave, mais le millésime n’est produit que si la qualité est jugée parfaite.  » précise Didier Depond, président de Salon. Si sa commercialisation est anecdotique (entre 15 000/ 20.000 bouteilles). Mais son prix en fait l’un des plus champagne les plus chers au monde : environ 500 euros,  selon les millésimes, le prix peut encore monter.

 

Uniquement en magnum

Pour en revenir au 2008, j’ai eu la chance de le déguster (avec d’autres vintages…)  à la maison Salon au Mesnil-sur-Oger (juste après Jancis Robinson qui était venue la veille ! ).  Nous sommes là dans la quintessence du blanc de blancs qui a longuement vieilli en caves. Des sensations presque voluptueuses où s’entremêlent la fraîcheur, des notes de fruits exotiques, l’effervescence douce et fine laisse une texture crémeuse en fin de bouche.  Pour pouvoir acquérir cette merveille, il faudra faire partie des chanceux de la planète. Ainsi le 2008 ne sera commercialisée qu’en magnum. Dans une caisse en bois, ce magnum ne sera vendu qu’accompagné des millésimes 2007,2006 et 2004. Deux flacons de chaque vintage. Presqu’une petite oenothèque de Salon. En tout 8 000 caisses seront expédiées partout où le champagne Salon ( vendu 95% à l’export)  réalise son chiffre d’affaires.  De quoi satisfaire les « collectionneurs » de Salon qui se battront pour les obtenir. Son prix : élevé !

 

1 COMMENT

  1. Bravo !
    Chez Boërl & Kroff c’est aussi le cas. 100% de nos flacons sont en magnums et plus. Nous avons privilégié ce choix dès la création de notre toute première cuvée en… 1995. C’était audacieux. L’avenir nous a donné raison.

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