Dernier témoignage de la série sur les aspirations et craintes des chefs de caves en Champagne sur la vendange 2019. Après Jean-Baptiste Lecaillon (Roederer), Cyril Brun (Charles-Heidsieck), Dominique Demarville (Veuve-Clicquot), Laurent Fédou (Canard-Duchêne), et Guillaume Roffiaen (Nicolas Feuillatte), Clément Pierlot, ( Pommery) c’est à Hervé Dantan, chef de caves de la maison Lanson de donner son avis : « Malgré tous les tracas liés aux gelées, à la grêle, à l’oïdium et à l’échaudage, la vendange 2019 s’annonce finalement belle, et il serait dommage de ne pas savoir en tirer le meilleur pour avoir l’ambition d’en faire une très belle vendange. La dynamique de maturation a été exceptionnelle ces dernières semaines, avec une progression parfois » record « des degrés. Le potentiel qualitatif s’annonce très bon avec un bon état sanitaire. » Bien sûr, le chef de caves n’omet pas certaines réalités du terrain : « avec une acidité qui reste soutenue et une maturité aromatique qui n’est souvent atteinte cette année qu’à partir de 10 -10.5, les prélèvements à la parcelle , l’observation, la dégustation des baies vont permettre à chacun de choisir la bonne date de vendange et de tenir compte d’une hétérogénéité des parcelles connue liée aux âges, exposition, sols, porte-greffe, mais qui devient aussi marquée en fonction des itinéraires techniques viticoles choisis « . Mais là encore, nous avons affaire à un optimiste qui voit déjà en cette vendange 2019 une belle année : » l’espoir est de mise pour ce beau millésime qui se profile et qui demande pour la profession à la fois des qualités de réactivité et de patience « .