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Ventes de champagne : bilan morose à mi-année 2019 dans la grande distribution

Sur les premiers six mois de l’année, le marché des vins effervescents (champagne inclus) dans les hypermarchés et supermarchés (HMSM) est en baisse de 5,1% en volume et de 11 % en valeur. Un constat au goût amer puisqu’il se répercute sur le champagne. Ainsi pour les six premiers mois de l’année, 12, 2 millions de bouteilles de champagne ont été vendues contre 14, 3 en 2018 pour la même période. Cette baisse s’est évidemment ressenti sur le chiffre d’affaires, soit 240, 5 millions d’euros contre 291, 7 millions d’euros pour l’année précédente. Ce bilan à mi-année 2019, réalisé par une étude du Comité champagne, France Agrimer et le CNIV, permet donc de constater que les volumes se replient de 14,7% (soit 2,1 millions de bouteilles en moins par rapport à 2018) et le chiffre d’affaires de 19,1%. Plus de 70% des pertes en volume du champagne sont imputables au recul des ventes en promotion (soit environ 1,5 million de bouteilles).  On peut aussi ajouter que les ventes de champagne situé en fond de rayon ne parviennent pas à compenser les pertes de la promotion : elles se rétractent de 7,5%, soit 0,6 million de bouteilles. Avec les fêtes de fin d’année, on peut peut toutefois espérer un sursaut.

On achète moins, mais plus cher 

Da façon plus générale, l’étude confirme pour l’année 2019  les tendances observées en 2018 dans la grande distribution. Au premier semestre, les ventes de produits de grande consommation (PGC) sont en décroissance de 1% par rapport à la même période en 2018. Plus de la moitié des catégories de produits que l’on trouve en grande surface est touchée par ce repli des volumes (62%). Toutefois, la valorisation des achats perdure (+1,5%) : les Français achètent moins, mais plus cher.

La baisse des achats dans la grande distribution s’explique déjà par des arguments d’ordre structurel : vieillissement de la population, sensibilisation au gaspillage et à la consommation responsable, fragmentation des achats en réponse à des problématiques de pouvoir d’achat et de recherche de produits de qualité, et croissance de la restauration commerciale. Puis il faut également évoquer une conjoncture économique mondiale, européenne et française qui apparaît fragile en début d’année avec un contexte social français  tendu. Sans oublier, le nouveau contexte législatif qui constitue une pression supplémentaire en 2019 avec  les lois issues des Etats Généraux de l’Alimentation (loi Egalim)  : encadrement des promotions sur les produits alimentaires : fin de l’offre 1 acheté, 1 gratuit. Désormais, seules les offres 2 achetés, 1 gratuit sont acceptables et le relèvement de 10% du seuil de revente à perte, censé valoriser le travail des producteurs.