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La super caisse à vendange de Thomas Berger, vigneron à Troissy, fait des heureux dans le vignoble

Voici l’histoire de Thomas Berger ingénieur et vigneron à Troissy (champagne Gasmar)  dans la Vallée de la Marne  et…,créateur d’une nouvelle caisse à vendange. la caisse BJC50 avec Cohésis Vignes (Acolyance). Une caisse ergonomique, sécurisée qui, fort de son succès, représente actuellement 30 à 40% du marché champenois de la comporte dite « Stamp » (*Histoire de la Stamp ci-dessous) d’après les estimations du CIVC sur le nombre de caisses à vendange changées chaque année. Et désormais cette année, cette fameuse caisse est également fabriquée sans colorant.

Création d’une nouvelle caisse

Thomas Berger est  viticulteur et  ingénieur packaging de formation (ESIEC Reims). En parallèle à un retour aux études pour l’obtention du BPREA option viticulture à Avize, il propose à un de ses fournisseurs, de créer un panier avec notamment une fonction d’anse interchangeable qui permettait de remplacer simplement et rapidement une anse cassée au milieu de la vigne pendant la vendange avec la fonction supplémentaire de démonter l’anse pour que les paniers soient empilables pour le stockage entre deux saisons. « Le cahier des charges réalisé, les plans dessinés, je me charge de démarcher et de trouver un des principaux distributeurs en champagne qui pourrait être intéressé par ce projet, c’est le groupe actuel Acolyance et plus précisément la branche Cohesis Vignes qui donne un écho favorable à mon projet. Malheureusement nous nous apercevons au regard des quantités vendues annuellement en Champagne, que le retour sur investissement des moules n’est pas pertinent d’un point de vue économique ». Déçu pas mais pas vaincu, Thomas continue d’échanger avec ses partenaires sur cette fameuse caisse : « Une idée en amenant une autre, lors d’un échange avec le responsable achats de l’époque, nous nous penchons sur la comporte « Stamp » disparue 15 ans plus tôt et les remontées du vignoble à son sujet. Le fameux U inversé de la comporte « Stamp » qui permettait de fixer ses doigts pour une meilleure préhension et manutention de la caisse est une fonction largement regrettée par les viticulteurs. le projet repart. , lL panier devient une caisse et tous les trois autours de la table, Moi-même, Cohesis vignes et la société Janvier donnons naissance à la caisse BJC50 (pour Berger Janvier Cohesis 50 kg) ».

En Septembre 2012, les 4000 premières caisses BJC50 fabriquées dans le Jura à Chassal font leur apparition dans le vignoble champenois. En Septembre 2019, la barre des 40 000 caisses est proche avec un marché principalement champenois.

Une caisse qui renvoie la chaleur

Toujours en quête de perfection, le vigneron trouve encore une autre idée pour améliorer sa caisse : « Début 2018, à la lecture d’un article du vigneron champenois sur la température des raisins avant pressurage (en résumé, nécessité d’apporter des raisins les plus frais possible), l’idée me vient de faire un essai d’injection de la caisse BJC50 sans colorant, en effet une matière sombre absorbe la chaleur alors qu’une matière claire la renvoie ». Les premières caisses naturelles sortent du moule au printemps 2018 (au passage nous réduisons à la source l’usage de matière première, un point supplémentaire en termes d’éco-conception) et des tests sont réalisés en juin 2018. Les résultats sont sans appel, nous observons un gain de 5°C par rapport à une caisse brique ou grise « . Ce même test est consultable dans le vigneron champenois de janvier 2019 par 59).

Son idée prend forme rapidement, les premières caisses naturelles sont produites pour la vendange 2019. L’engouement est là,  40% des caisses distribuées par Acolyance sont produites sans colorant, un certain nombre de viticulteurs et des maisons dont le groupe Vranken-Pommery qui font confiance à la caisse BJC50 depuis 2015 sont conquis par cette caisse naturelle qui a été produite à plus de 1500 exemplaires pour cette campagne 2019.

 

 

L’histoire de la Caisse « Stamp »

La caisse à vendange, ou comporte ou encore plus communément appelée « la stamp » dans le vignoble champenois a été imaginée par Henry Massonnet, l’inventeur et designer du célèbre tabouret TamTam, et créateur de la société STAMP basée à Oyonnax dans l’Ain, STAMP pour Société de Transformation des Matières Plastiques. Le but était notamment de rendre plus facile le transport des raisins lors de la vendange selon l’extrait du brevet de 1965 : « Cette invention a principalement pour but de réaliser une comporte d’un poids mort très faible qui puisse en outre être commodément manipulée ou empilée tout en correspondant à un prix de revient réduit……pour transporter de la vendange ». La comporte « Stamp » fait son apparition dans le vignoble champenois fin des années 60 et sera déclinée en différentes versions, à trous, à grille, non percée, grise et de différentes couleurs. Toute la champagne développe alors au cours des 50 dernières années des systèmes de transport et de manutention autour de cette comporte (palette, brouette, machine à laver sortie de pressoir, chenillard, bras hydraulique sur enjambeur, robot de vidage au-dessus des pressoirs, etc.). Milieu des années 90, la véritable comporte « Stamp » et au passage certaines de ces particularités qui en ont fait son succès disparaissent petit à petit du monde champenois au profit d’un bac de contenance 90L et de même forme intérieure alors et depuis fabriqué par le groupe actuel Schoeller-Allibert.