C’est reparti pour un tour. Pour mieux se faire mal en Champagne, on s’échange les illustrations de publicité our d’articles montrant des champagnes à moins de dix euros. De fait, les ventes des champagnes à moins de dix euros font beaucoup parler d’elles. Là, on évoque Carrefour (dont Bernard Arnault est actionnaire), et dont Marie Cheval vient d’être nommée à la tête des hypermarchés, qui entre dans le bal avec la promotion du Monopole Heidsieck Gold Top. Ce phénomène, qui apparaît particulièrement lors des foires aux vins et lors des fêtes de fin d’année, s’est accéléré depuis 2009. Au fil du temps, on a pu constater que ce secteur qui semblait réservé aux marques secondaires est depuis largement envahi par des marques nationales Ainsi on a pu trouver au cours des années et des promotions annuels, des Vranken premier cru chez Carrefour à 7,78euros la bouteille, on a pu aussi dénicher du Martel ou du Malard à 8,45 euros le flacon, qui par le biais des cartes de fidélité bénéficient 50 % voire 70% de promotion. Ou encore, et c’est très attractif, les 50 % de remise immédiate à la caisse. À l’instar de cartons de De Castellane brut sans année à 116 euros le carton chez Intermarché il y a déjà quelque temps. Le prix est divisé par deux. On le sait ces prix fort attrayants sont principalement liés à une guerre fratricide entre les grandes enseignes d’hypermarchés qui affichent un prix d’appel sur le produit phare et emblématique qu’est le champagne. Depuis la libération des promotions, ce type d’opération est un vrai besoin pour les grandes enseignes qui permet de marquer les esprits. Les marques qui souffrent en Champagne trouvent aussi dans cette clientèle de grandes surfaces un moyen de combler leur trésorerie à la veille de l’échéance du paiement des raisins du 5 décembre prochain.