Dans les vignes champenoises, la saison avance à un rythme mesuré, avec un développement phénologique en léger retrait par rapport aux semaines précédentes, mais toujours en avance d’environ quatre jours sur la moyenne des dix dernières années. Une dynamique qui n’est pas sans rappeler les campagnes 2018 et 2020, marquées elles aussi par une sortie d’hiver rapide suivie d’un printemps sous surveillance.
Ainsi le rafraîchissement des températures a freiné momentanément la croissance. En moyenne, les ceps n’ont gagné qu’un stade en une semaine. Le chardonnay atteint 2 à 3 feuilles étalées, avec des pointes à 4 feuilles dans les zones les plus précoces. Le pinot noir suit avec 2 feuilles, tandis que le meunier en est au stade d’écartement des feuilles à 1 feuille étalée.
Mildiou et OÏdium
Sur le front du mildiou, les conditions ne sont pas encore réunies pour une intervention. Les œufs d’hiver poursuivent leur maturation, mais les premières germinations en laboratoire exigent encore plus de trois jours. Les températures fraîches et des précipitations moindres qu’annoncées limitent, pour l’heure, tout risque d’infection généralisée. Même dans l’hypothèse de pluies plus soutenues d’ici la fin avril, seules des contaminations marginales pourraient survenir pour l’instant.
Le contexte sanitaire en sortie d’hiver est jugé comparable à celui de 2018 et 2020, avec un indice de risque moyen à élevé pour l’oïdium. Ce niveau d’alerte justifie une attention particulière, en particulier dans les parcelles de chardonnay présentant un historique de dégâts sur grappes.
(sources Comité Champagne)