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Export, prescripteurs, RSE, e-commerce pour le Champagne Trend Market #4 (en résumé)

« Le champagne est resté dans le cœur des consommateurs ». Le directeur du Comité Champagne, Charles Goemere lance ainsi le Champagne Trend Market #4″, la conférence de référence pour la connaissance des marchés et des consommateurs de Champagne. Et bien sûr de mettre en avant « les chiffres remarquables » du champagne de l’année passée, soit 320 millions de bouteilles pour 5, 7 milliards d’euros, « un record pulvérisé » . Franchement après l’année 2020, on ne va pas bouder son plaisir d’autant que l’ambiance actuelle est plutôt morose. Le Champagne Trend Market dont c’est la quatrième édition est un grand rendez-vous pour la Champagne, la conférence permet de mettre en avant certains points concernant les points forts, et plus faibles, sur les marchés du champagne. Et on y parle chiffres et pourcentages Beaucoup de chiffres et beaucoup de pourcentages Donc on va essayer de résumer.

Déjà évoquons l’export avec le marché phare, les USA qui sont le premier marché en valeur et désormais en volume avec 34 millions de cols 1ᵉʳ en valeur et en volume. Bien sûr, il y a également le Royaume-Uni (29 millions de bouteilles), la Belgique (11 millions de bouteilles) et l’Allemagne (15 millions de bouteilles). Même si le Japon accuse une baisse de 6 % (14 millions de bouteilles), on le sait dorénavant l’export compte à 56 % des expéditions totales de la Champagne face à un marché français qui n’a toutefois pas dit son dernier mot puisqu’avec la crise sanitaire beaucoup de touristes ne sont toujours pas revenus sur le territoire.

Les prescripteurs 

Puis une étude sur les prescripteurs a été révélé par le cabinet Sky consulting. Il s’agit du compte rendu d’entretiens de 36 cavistes, sommeliers, barmen et gérants répartis sur la totalité du territoire et mesurer ce que représentent la catégorie champagne dans ces établissements. À partir de ces entretiens, l’étude démontre que beaucoup connaissent le champagne mais moins que le vin tranquille. Pour eux le champagne reste un produit de célébration et de la fête et le manque de connaissance vis à du terroir est donc à observer. Bien sûr, que cela soit le barman, le gérant ou le caviste, voire le sommelier, chacun est lié à une rentabilité économique, car le prix est un élément majeur qui rentre dans leurs considérations. Assez drôle cependant cette image du champagne décrite par un caviste interviewé : « il y aussi le côté extrêmement traditionnel du vin de champagne, un peu old school pépère. Une culture champenoise jugée austère ennuyeuse « . Sérieux non mais allô quoi !  D’après l’étude,, il existe trois grandes postures de prescripteurs : Le contraint : poussé par des aspects commerciaux choisis plutôt des grandes marques, sécurité et image de l’établissement, logique rationnelle et commerçante. L’ouvert : qui a un positionnement flexible offre classique et nouveautés. Militant : qui veut mettre en avant la qualité et créativité. On l’a compris, le champagne n’est pas si simple à vendre dans certains établissements.

La RSE

Autre point évoqué, la RSE (responsabilité sociétale des entreprises). C’est un peu le fer de lance de la Champagne actuellement. La transparence, le développement durable, les clients sont de plus en plus sensible et veulent comprendre, indique le cabinet Brainvalue qui a réalisé une étude quantitative sur 1000 consommateurs acheteurs de champagne. Ainsi 37 % des sondés connaissent les certifications bio, tandis que 22 % savent ce qu’est la VDC (Viticulture durable en Champagne). D’ailleurs, entre les œufs, la viande et lait, le champagne apparaît comme le premier vin attendu sur la RSE. Considéré comme largement perçu plus abouti que les vins étrangers, mais moins que les vins français haut de gamme. Pour 98 % d’entre eux, un champagne « engagé » est d’aussi bonne qualité ou de meilleure qualité qu’un champagne « non engagé ». Ainsi 74 % disent payer plus cher pour une stratégie RSE et 75 % souhaiteraient être informés des engagements RSE de la filière via la bouteille. Sans aucun doute, car plus de 80 % des gens sont intéressés par ces engagements. Il y a donc vocation à valoriser le RSE et donc à communiquer.

L’e-commerce

L’e-commerce est le troisième et dernier point abordé. On le sait avec la crise sanitaire ce secteur a explosé. 26 % de croissance en 2020,  12 % en 2021, 77 % de la population mondiale réalise des achats en ligne.  30 millions de bouteilles de champagne ont été expédiées via l’e-commerce, soit un chiffre de 550 millions d’euros (+11 %) dont 300 millions d’euros à l’export (17 millions de bouteilles). Pourtant, la vente en ligne est compliquée particulièrement pour l’export puisque les tarifs ne sont pas identiques selon les pays. De plus vendre en ligne du champagne n’est pas aisé  car il n’y a pas de conseil en ligne, et les consommateurs ont tendance à se rabattre sur des marques reconnues. Puis comme l’explique Gaelle Egoroff, directrice Protection et Valorisation de l’Appellation Champagne, Comité Champagne :  » il faut éduquer car le public n’est pas connaisseur, il y a un vrai challenge à bien expliquer« . D’autant que la consommation off/trade continue. Pour Gaelle Egoroff, il faut raison garder : « en direct, mieux vaut commencer par la France, on peut plus facilement gérer la logistique et la livraison avant de s’attaquer l’international. L’e-commerce, c’est là où se trouve la croissance, mais il faut aussi et déjà compter sur internet via les réseaux et la création d’un site avant de se lancer ». 


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