Accueil ECONOMIE Indications géographiques : l’Europe trace la voie pour les 30 prochaines années

Indications géographiques : l’Europe trace la voie pour les 30 prochaines années

Le président du Syndicat général des vignerons de la Champagne, Maxime Toubart, à la Conférence européenne sur les indications géographiques

La conférence européenne sur les indications géographiques (IG) a réuni les acteurs du secteur à Bruxelles. Le commissaire européen Christophe Hansen a rappelé que les IG représentent depuis 30 ans un modèle de réussite. Ce système valorise des produits emblématiques et soutient l’économie rurale. Il offre des opportunités aux producteurs et renforce la compétitivité des territoires. Adam Nowak, sous-secrétaire d’État polonais à l’Agriculture, a souligné les priorités de la présidence de l’Union européenne (UE). Il a insisté sur la sécurité alimentaire, la stabilité des revenus agricoles et la compétitivité du secteur. Selon lui, les IG créent de l’emploi, encouragent une gestion durable des ressources et défendent les traditions locales.

Des défis à relever

Malgré leur succès, les IG font face à plusieurs difficultés. Les participants ont mentionné :des inégalités entre régions dans l’accès au système ; des règles parfois floues ou complexes ; des coûts élevés pour protéger les IG à l’étranger et un manque de notoriété auprès des consommateurs. Ils ont aussi appelé à mieux soutenir les jeunes producteurs et les petites structures. De plus, il faut lier les IG aux stratégies touristiques et à l’adaptation au climat.

Charles Deparis, président d’oriGIn EU (Organisation for an International Geographical Indications Network – Europe), a plaidé pour une meilleure protection juridique. Il souhaite rendre les IG plus visibles et accessibles aux producteurs.Alessandro Beduschi, président de l’AREPO (Association des Régions Européennes des Produits d’Origine), a présenté le projet GI SMART (Geographical Indications Supporting Market Access and Regional Transformation). Ce projet prévoit une enquête européenne pour évaluer l’application du nouveau règlement IG (UE 2024/1143). Il servira aussi à construire le futur plan d’action de la Commission européenne.

Appel à une politique plus ambitieuse

Enfin, Riccardo Ricci Curbastro, président de l’EFOW (European Federation of Origin Wines), a lancé un message clair. Il demande que les IG soient au cœur de la prochaine PAC (Politique agricole commune), après 2027. Il appelle à des financements dédiés, des règles renforcées et des mesures favorisant la durabilité.

Il a conclu : « 2026 doit être l’année où cette vision devient réalité, avec une feuille de route co-construite avec les producteurs. »


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