Le Comité européen des entreprises vinicoles (CEEV) réaffirme son soutien indéfectible à l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du MERCOSUR (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay). Cet accord, selon l’organisme, constitue une opportunité cruciale pour assurer la durabilité économique à long terme du secteur vitivinicole européen en ouvrant de nouveaux débouchés commerciaux.
« Après 25 ans de négociations, il est temps de finaliser et de ratifier cet accord rapidement. Les premières dispositions sur l’accès au marché du vin et la protection des indications géographiques étaient déjà prometteuses. Les révisions récentes intégrant des préoccupations environnementales renforcent encore les avantages pour les deux parties. En ces temps difficiles, cet accord représente une opportunité vitale pour les entreprises européennes de vin, en leur permettant d’accéder à de nouveaux marchés et d’attirer davantage de consommateurs », a déclaré Mauricio González-Gordon, président du CEEV.
L’accord prévoit notamment une réduction des droits de douane et une simplification des réglementations commerciales entre l’UE et les pays du MERCOSUR. Ces dispositions devraient donner un coup de fouet significatif aux exportations européennes de vin, particulièrement vers le Brésil. Ce marché en pleine croissance est freiné par des droits d’importation pouvant atteindre 27 % et des procédures administratives complexes, qui limitent l’accès des consommateurs aux vins européens de qualité.
« Une idée reçue persiste selon laquelle l’accord UE-MERCOSUR serait préjudiciable. Pour le vin européen, c’est tout le contraire. Au Brésil, nous sommes confrontés à de nombreux obstacles tarifaires et non tarifaires qui freinent notre potentiel dans l’une des économies mondiales à la croissance la plus rapide. Cet accord permet de réduire ou d’éliminer ces barrières. Par ailleurs, les craintes d’un afflux massif de vins non européens sont infondées », a souligné Ignacio Sánchez Recarte, secrétaire général du CEEV. « Nous avons besoin de cet accord et continuerons à plaider activement pour sa ratification. »
En outre, l’accord est aligné sur les engagements du secteur vitivinicole européen en matière de durabilité et de pratiques commerciales responsables, offrant ainsi une perspective gagnant-gagnant en matière de commerce et d’environnement.
Le CEEV exhorte donc les décideurs politiques à reconnaître les avantages significatifs de cet accord et à en accélérer la conclusion et la ratification, sans plus tarder.