Franck Leroy, le président de la Région Grand Est a signé, en présence des présidents des principaux acteurs viticoles de la région, le nouveau contrat de filière viticulture 2024-2027. Ce contrat marque un tournant pour la viticulture du Grand Est, un secteur clé de l’économie régionale, en posant les bases d’un avenir plus compétitif, durable et attractif pour les vignerons. Signé en collaboration avec les présidents du Comité Champagne, du Comité Interprofessionnel des Vins d’Alsace, ainsi que de plusieurs appellations et IGP, le contrat vise à renforcer les atouts de la région en matière de production viticole, tout en favorisant la transition écologique et en dynamisant l’économie locale. Les objectifs sont clairs : promouvoir la qualité des vins, stimuler la recherche, soutenir les jeunes générations et favoriser le développement durable des exploitations.
Un contrat axé sur l’innovation et la durabilité
Ce contrat s’articule autour de quatre axes principaux :
Renouvellement des générations et attractivité des métiers : des mesures concrètes seront mises en place pour attirer de nouveaux talents, favoriser l’installation des jeunes viticulteurs et assurer la pérennité des exploitations. La formation sera un levier essentiel, avec un soutien accru aux lycées viticoles et un développement des programmes en phase avec les évolutions de la filière.
Recherche, développement et innovation : l filière viticole doit s’adapter aux défis du changement climatique. Ce contrat prévoit un renforcement de la recherche et de l’innovation, avec une feuille de route collective visant à relever les défis environnementaux et à favoriser la transition agro-écologique des exploitations.
Performance environnementale et sociale :les viticulteurs bénéficieront de subventions pour investir dans des équipements durables et des pratiques respectueuses de l’environnement. Le contrat comprend également un volet dédié à la responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans les vignobles, encourageant les initiatives sociales et environnementales au sein de la filière.
Développement de l’aval de la filière : la promotion des vins d’Alsace, de Champagne et de Lorraine à l’échelle nationale et internationale figure parmi les priorités, tout comme l’accompagnement de l’œnotourisme, un secteur en pleine expansion dans la région.
Un secteur stratégique pour l’économie régionale
La viticulture du Grand Est représente un véritable moteur économique avec près de 45 000 emplois directs et 171 000 emplois saisonniers, pour un chiffre d’affaires de plus de 6 milliards d’euros. Ces chiffres témoignent de l’importance stratégique de la filière dans la région, renforcée par des mesures d’aide régionales qui ont permis une reprise après la crise du secteur. En effet, le précédent contrat de filière (2019-2021) et le plan stratégique de relance des vignobles (2021-2023) ont attribué près de 10 millions d’euros d’aides, soutenant efficacement les vignerons.
Une autre avancée importante pour la filière viticole du Grand Est est l’adhésion de la région à l’Assemblée des régions viticoles européennes (AREV). Cette adhésion permettra à la viticulture régionale de participer activement aux débats européens sur les enjeux viticoles et de bénéficier des échanges avec d’autres régions viticoles d’Europe. Cela représente une opportunité stratégique pour peser sur les politiques européennes et développer des projets collaboratifs avec d’autres régions viticoles de l’UE. Ce contrat de filière viticulture 2024-2027 est donc une étape décisive pour soutenir la transition et l’avenir de la viticulture dans le Grand Est.
