
Le groupe Pernod Ricard a publié, le 16 octobre, ses résultats du premier trimestre de l’exercice 2025/26. Le chiffre d’affaires s’élève à 2,384 milliards d’euros, en baisse de 7,6 % en organique et de 14,3 % en publié, un recul attendu, principalement lié aux baisses observées en Chine et aux États-Unis. L’impact des effets de change, négatif de 143 millions d’euros, pèse également sur la performance, tout comme un effet périmètre défavorable de 54 millions d’euros, consécutif à la cession d’activités dans les vins.
Selon un communiqué du groupe, la Chine et les États-Unis ont connu un net ralentissement. Toutefois, la direction du groupe souligne des signaux encourageants aux États-Unis, où les ventes des distributeurs aux consommateurs se rapprochent du rythme du marché. Elle note aussi une solide dynamique dans plusieurs zones, notamment le Canada, la Turquie, le Japon et l’Afrique du Sud.
Une année de transition
En Europe, où le chiffre d’affaires recule de 4 %, le groupe observe un retour à la stabilité en Espagne, un ralentissement du déclin en Allemagne et de légères baisses en France et au Royaume-Uni. Dans ce contexte morose, Pernod Ricard met en avant les “performances exceptionnelles de Perrier-Jouët et Bumbu (rhum)”, tandis que Kahlúa (liqueur de café) affiche une forte croissance.
Le communiqué ne détaille pas la performance de Mumm, mais il rappelle que Mumm et Perrier-Jouët font partie du portefeuille de Pernod Ricard, lequel s’étend « du premium au luxe » et regroupe notamment Absolut, Martell, Jameson, Chivas Regal, ainsi que Perrier-Jouët et Mumm*.
Dans le Global Travel Retail, les ventes reculent de 15 %, en raison notamment de la suspension temporaire des ventes de cognac dans le duty-free chinois, résolue depuis juillet. Une amélioration est attendue à partir du deuxième trimestre.
Pour l’ensemble de l’exercice, Pernod Ricard anticipe une année de transition, avec une amélioration progressive des tendances au second semestre. Le groupe prévoit de poursuivre ses investissements pour renforcer la désirabilité de ses marques et préserver autant que possible sa marge opérationnelle, dans un contexte macroéconomique encore fragile.
* Il faut également rappeler que, selon plusieurs sources, le groupe aurait envisagé plus tôt cette année une possible cession de la marque G.H. Mumm, dans le cadre d’une réflexion stratégique sur son portefeuille de marques. Le groupe n’a toutefois ni confirmé ni infirmé ces informations, indiquant simplement qu’il évaluait régulièrement ses options stratégiques.




