C’est hier matin à Oger, que l’association Qanopée a posé la première pierre de la future serre destinée à sécuriser la production de plants de vigne pour le vignoble du quart nord-est de la France.
Trois régions parmi les plus importantes de la France viticole, Beaujolais, Bourgogne, Champagne, se sont associées pour le projet Qanopée, consistant, notamment, en la construction d’une serre de conservation et de prémultiplication du matériel de base pour les plants de vigne.
Un projet collectif
La production de plants de vigne en plein champ, telle qu’elle est pratiquée actuellement, est menacée par l’extension ou l’émergence de maladies qui font mourir les plants de vigne. Le dépérissement du vignoble fait l’objet d’un Plan National de lutte qui prévoit, entre autres, un nouveau modèle de production du matériel végétal de base (porte-greffes, greffons), en milieu confiné et hors-sol, à l’abri des vecteurs de maladies.
Pour répondre à ce nouvel enjeu, les trois régions partenaires de Qanopée ont créé une association pour porter leur projet commun de serre de prémultiplication de matériel végétal. Créée le 24 octobre 2022, elle est présidée par Thiébault Huber, président de la Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne. Il est assisté d’un vice-président, Jean-Pierre Rivière, président de la Sicarex Beaujolais, et d’un trésorier, Maxime Toubart, co-président du Comité Champagne.
Un site dédié
La serre sera construite dans la commune de Blancs-Coteaux (site d’Oger) en Champagne, sur une surface de 4 500 m2. Le financement, d’un montant global de 8,2 millions d’euros, est porté en partie par les trois organisations interprofessionnelles mais surtout par une subvention du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) et les aides des collectivités locales des trois régions. La mise en service du site est prévue pour fin juin 2024, avec les premiers plants disponibles en 2027. Pour Thiébault Huber, président de Qanopé, « Qanopée est un projet d’ampleur, essentiel pour nos vignobles car il permet de sécuriser notre matériel végétal et de préserver ainsi l’avenir de notre activité de vignerons et celle de nos enfants ».
