Moët Hennessy Diageo, a récemment fait les frais de la loi Evin. À la suite de la plainte déposée par Addictions France en mai 2023 (lire ici), le groupe a dernièrement été condamnée à verser 15 000 euros d’amende pour une publicité, diffusée sur le site internet d’un quotidien, célébrant l’alliance entre la maison de champagne Dom Pérignon et l’icône pop américaine Lady Gaga.
Mais l’affaire prend une autre dimension lorsque l’on apprend que la publicité incriminée ne faisait pas que vanter les mérites d’une édition limitée du champagne. Non, elle invitait également à découvrir des NFT – ces « petits bijoux » de technologie censés certifier l’authenticité de votre bouteille. Car oui on le sait, dans un monde où même une bouteille de champagne peut avoir son double numérique, la loi Evin se retrouve à jongler entre les bulles et les bits. Un responsable de chez Moët Hennessy Diageo a écopé de 10 000 euros d’amende avec sursis.
Toutefois conçue pour réguler la publicité des produits alcoolisés dans l’Hexagone, la loi Evin se retrouve à naviguer dans les eaux troubles des innovations numériques et des collaborations artistiques internationales. Car entre la volonté de réguler la promotion de l’alcool et l’innovation incessante dans le marketing, la loi Evin se trouve à la croisée des chemins, jonglant avec les bouteilles de champagne numériques et les amendes bien réelles.