
Hormis les pays « du reste du monde », pour la catégorie « maisons », la baisse est générale. Bien sûr, on peut mettre beaucoup d’espoirs sur le phénomène des célébrations des fêtes de fin d’année, mais il n’en demeure pas moins vrai que sur le marché du champagne, l’ambiance est morose. Pour les neuf premiers mois, les expéditions reculent de 1,9% et s’établissent à 184,1 millions de bouteilles. A fin septembre 2018, les statistiques des expéditions des vins de Champagne (Comité Champagne) indiquent un volume de 24,7 millions de bouteilles, en repli de 6,2% par rapport à septembre 2017.
Si on détaille de plus près les chiffres des trois » familles » du champagne, on constate que les expéditions des maisons sont en baisse (-1,8%) avec 138,3 millions de bouteilles. Cette diminution concerne la France (-5,1%) et l’Union européenne (-2,6%) tandis que les pays du reste du monde maintiennent leur croissance à +2,3%.
Les expéditions des coopératives, avec 16,7 millions de bouteilles, sont en hausse de 1,1%. Elles restent dynamiques vers l’Union européenne (+7,6%) et la France (+1,3%) tandis qu’elles reculent vers les pays du reste du monde (-7,6%).
Les expéditions des vignerons diminuent de 4,3%, à 29,1 millions de bouteilles. Vers la France, qui représente la majorité de leurs volumes, elles se contractent de 4,4%. A l’export, l’Union européenne est en repli de 1,5% tandis que les pays du reste du monde baissent de 6,0%.
Au total, la France, qui compte pour 45,6% des expéditions, est en retrait de 4,2%, à 83,9 millions de bouteilles. L’Union européenne, en baisse de 1,6%, représente 23,4% des expéditions, à 43,0 millions de bouteilles et les pays du reste du monde, en progression de 1,4%, constituent 31,0% des expéditions avec 57,1 millions de bouteilles.
Sur douze mois glissants, les expéditions diminuent de 1,9% pour atteindre 303,8 millions de bouteilles. A même époque l’an dernier, elles atteignaient 309,5 millions de bouteilles.
Les volumes c’est un indicateur, mais il faut également regarder les chiffres d’affaires. Il ne faut pas suivre le négoce qui emmène petit à petit les vignerons dans le mur !