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Retour sur la conférence Viti-Vini co-organisée par le Crédit Agricole du Nord Est et le Club des Entrepreneurs Champenois

Le mardi 15 octobre, lors du salon Viti-Vini, s’est tenue la conférence inaugurale, organisée par le Crédit Agricole du Nord Est en collaboration avec le Club des entrepreneurs champenois. Cette année, l’événement a pris la forme d’une table ronde animée par David Ménival, directeur de la filière Champagne au Crédit Agricole du Nord Est, autour du thème : « L’avenir de la prestation en Champagne ». Plusieurs intervenants de la filière ont partagé leurs analyses, dont Hélène Schlichter, présidente de la section viticole EDT 51, et James Dardenne, prestataire viticole. Luc Dérouillat, président de la Coopérative du Syndicat général des Vignerons (CSGV), ainsi qu’Aurélien Lemouton, directeur délégué de l’AG2C, ont également apporté leur expertise.

Selon un communiqué Hélène Schlichter, présidente de la section viticole EDT 51, a souligné l’importance croissante des services de prestation dans la région, alors que la viticulture champenoise fait face à des difficultés accumulées de recrutement et à une professionnalisation toujours plus exigeante. À ses côtés, James Dardenne, prestataire viticole chevronné, et Luc Dérouillat, président de la Coopérative du Syndicat général des Vignerons, ont insisté sur la montée en compétence nécessaire des prestataires pour répondre aux attentes d’une filière en pleine mutation. David Ménival a fait le point sur la vendange 2024, marquée par des conditions climatiques éprouvantes, mais compensées par une qualité exceptionnelle des vins attendus. « Les exploitations ont été impactées par la pression climatique, mais les volumes doivent être maintenus grâce à la réserve individuelle », a-t-il précisé. Cependant, il a rappelé que cette situation soulève des interrogations sur la durabilité des rendements à l’avenir, face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents.

Le directeur a également abordé la baisse des expéditions de champagne, attribuée à la fois à la montée en gamme stratégique amoureuse en 2011 et au contexte géopolitique actuel. « L’enjeu est de renforcer le statut du champagne comme vin d’exception, tout en s’adaptant aux attentes des consommateurs », a-t-il déclaré. L’accent a ainsi été mis sur les initiatives visant à valoriser l’œnotourisme haut de gamme et à conquérir de nouveaux marchés avec des cuvées inédites.

La table ronde a permis d’aborder une question cruciale : celle de la prestation dans la production viticole. Si la prestation existe depuis longtemps en Champagne, sa demande explose aujourd’hui en raison de la fragmentation des terres, des difficultés d’embauche et de la montée en gamme générale. « Notre volonté est de susciter l’échange sur les enjeux clés de la filière champagne. Ce n’est que collectivement que nous pourrons apporter des réponses pour assurer la réussite de notre produit phare », a conclu David Ménival.


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