Alors que les vendanges se profilent à l’horizon, j’entame une petite série de témoignages de chefs de caves sur leurs impressions ou sensations sur la prochaine récolte 2019.
C’est » RAS » pour l’instant » Pour le chef de caves de la maison Roederer,Jean-Baptiste Lecaillon assure que » Les conditions climatiques sont bonnes. Tout est en place pour permettre à chacun d’attendre la maturité recherchée « . Une maturité à adapter en fonction des maisons car la question peut se poser : existe-t-il une maturité idéale ? Et surtout commune. De fait, chacun cherche ce qui correspond ou s’approche le plus au style de vin revendiqué par sa maison.
A la tête de la commission technique et environnement du Comité Champagne (pour les maisons), Jean-Baptiste Lecaillon est en première ligne pour observer les inclinaisons liées à l’ouverture du ban des vendanges : « Depuis hier matin nous recevons les premières tendances des dates demandées par certains crus. Elles me semblent raisonnables et cohérentes traduisant une ambition partagée entre tous les professionnels champenois. »
Ainsi à ce stade, deux points se dégagent : » d’une part, une très forte hétérogénéité dans les parcelles et dans les grappes due aux différents stress abiotiques de l’été (fleur, canicules, sécheresse, )…. Il va falloir être prudent et précis sur les chemins/choix/dates des parcelles à vendanger… Plus que jamais, les prélèvements maturité avant vendange seront nécessaires pour ne pas se tromper. D’autre part, quelques parcelles victimes de maladies (oïdium cette année) devront être sévèrement triées car au-delà de 5 % d’oïdium, on sait que cela marque négativement les vins. »