Ce changement s’inscrit dans la continuité d’une note interne consultée récemment par Reuters, qui évoquait une réorganisation de gouvernance de grande ampleur au sein du groupe. Morizot succède à Philippe Neusch, appelé à quitter l’entreprise, et prend la tête d’un portefeuille.
Dans ses nouvelles fonctions, il n’assurera cependant pas la représentation institutionnelle de la Maison Martell, qui restera entre les mains de Patricia Gaborieau, actuelle directrice des affaires publiques et juridiques de MMPJ, comme c’est déjà le cas aujourd’hui.
Cette évolution intervient dans un contexte particulièrement tendu pour Martell. Lors de la présentation des résultats semestriels en février dernier, Pernod Ricard a reconnu que la maison de cognac portait à elle seule 90 % de la baisse de chiffre d’affaires enregistrée au premier semestre de l’exercice 2025. En détail : –25 % en valeur, –19 % en volume. Martell est aujourd’hui la marque internationale stratégique la moins performante du portefeuille du groupe.
Côté champagne, la situation reste contrastée. G.H. Mumm accuse une légère baisse à 0,4 million de caisses de 9 litres, tandis que Perrier-Jouët se maintient à 0,2 million de caisses. Et en toile de fond, des rumeurs de cession circulent avec insistance depuis février. Plusieurs sources évoquent la possibilité d’une vente de la maison Mumm, avec des candidats tels que le groupe Campari (propriétaire de Champagne Lallier) ou encore Henkell (Champagne Alfred Gratien). Rothschild & Co accompagnerait Pernod Ricard dans ce projet.