« Nous, c’est le vin ! » affirme Clément Ganier, directeur du marketing et de la communication de la maison Bollinger. Avec le lancement de la Grande Année 2012 en brut et en rosé, le champagne Bollinger prouve s’il en est besoin sa maîtrise de la vinification sous bois (près de 4 000 fûts) . Outre le savoir-faire connu et reconnu avec le remuage et le dégorgement à la main, ce sont deux petits bijoux du genre associés à un millésime d’exception qui sont révélés par la maison d’Aÿ. D’une part avec son brut, d’autre part avec son rosé, ce qui est à noter puisque la Grande année rosé n’a pas été vinifiée en 2008. On peut également signaler que l’étiquette a légèrement évolué avec un focus sur le nom et millésime de la cuvée ainsi que l’impression en italique du remuage et dégorgement « main ».
Avec un dosage de 8gr/l, l’assemblage de 65% de pinots noirs et de 35 % des chardonnays issus de 21 crus ( majoritairement d’Aÿ et de Verzenay pour le pinot noir, de Mesnil-sur-Oger et d’Oiry pour le chardonnay), le vin est doré, le cordon d’une grande finesse, on apprécie la texture apportant une belle gourmandise en bouche tout en gardant une certaine fraîcheur (le flacon a été dégorgé il y a six mois). Paradoxalement, c’est délicat tout en étant puissant ! Pour le rosé, on peut apprécier sa jolie couleur or rose. Le dosage, l’assemblage et le temps de dégorgement sont identiques au brut, et pourtant nous sommes dans un autre univers en termes aromatiques. On peut penser que les 5% de « rouge » fermentés en grappes entières issus de La Côte aux Enfants (parcelle historique d’Aÿ de 4 ha) apportent cette densité à ce champagne très complexe. Avec ses arômes d’une confiture de fraises en train de cuire, des notes poivrées et une superbe persistance en bouche, ce champagne rosé est presque « envoutant ».
La maison qui célébrera en 2029 ses deux-cents ans prépare déjà son anniversaire. Bien sûr, le prochain « James Bond » (Mourir peut attendre) occupe beaucoup les pensées, mais d’autres projets plus champenois sont en cours dont les temps de vieillissement des vins qui vont s’allonger de six mois : « trois ans et demi pour le Spécial Cuvée et sept ans et demi pour la Grande Année » précise Clément Ganier. Le Spécial Cuvée bénéficiera aussi d’un ajout des fameux vins de réserve passant de 10/15% à 20/25% ». Autre projet en voie de réalisation, le lancement d’une toute nouvelle cuvée ( Ce serat un 100% pinot noir PN VZ15 lire ici) . Une vraie révolution pour la maison Bollinger puisque la dernière cuvée créée date de 2008 avec le Spécial Cuvée Rosé. Mais cela reste de l’ordre du secret !
Bollinger Grande Année 2012 :120 €. Bollinger Grande Année 2012 rosé 150 €