Accueil MAISONS Pauline de Limerville une direction déterminée pour l’Union des Maisons de Champagne

Pauline de Limerville une direction déterminée pour l’Union des Maisons de Champagne

Arrivée en 2019 à l’Union de Maisons de Champagne à Reims, Pauline de Limerville est devenue directrice de l’UMC en 2022 succédant ainsi à David Chatillon nommé président de l’UMC (lire ici). Son rôle est de défendre avec ferveur les intérêts des maisons, orchestre la concertation sur les enjeux de l’appellation et dirige les négociations sur les conventions collectives. Elle guide l’UMC à travers les complexités réglementaires et les stratégies d’expansion internationale, tout en veillant à la protection sacrosainte de l’appellation Champagne. 

Pourriez-vous nous parler de votre parcours avant de devenir directrice de l’Union des Maisons de Champagne ? Qu’est-ce qui vous a motivé à poursuivre une carrière au sein de la filière Champagne ? 

Après des études en sciences politiques, j’ai rejoint une fédération du secteur médico-social en tant que responsable du plaidoyer. J’y ai exercé des missions telles que la défense d’intérêts communs et la conduite d’actions au service d’un collectif. 

Arrivée en Champagne en 2019, j’y ai découvert un univers passionnant mêlant respect des traditions et sens de l’innovation. J’ai été impressionnée par la capacité qu’ont eu les Champenois à se doter d’une organisation performante, portée par un sens du collectif incroyable. 

En tant que directrice de l’UMC, quelles sont vos principales responsabilités et comment définiriez-vous votre mission au sein de l’organisation ? 

L’UMC a trois missions. Défendre les intérêts des Maisons, être le lieu de concertation de ces dernières sur les sujets relatifs à l’appellation, traités ensuite avec le SGV au sein du Comité Champagne, et négocier la convention collective applicable aux salariés des Maisons. 

Les miennes peuvent se résumer en une : agir au service des Maisons, dans l’intérêt de la Champagne. Pour la mener à bien, il me revient notamment de coordonner les compétences

des forces vives de l’UMC, constituées d’une petite équipe de salariés mais aussi de l’engagement de nombreux professionnels des Maisons qui mettent leur expertise au service du collectif. 

Quels sont les principaux défis auxquels la Champagne est confrontée aujourd’hui ? Comment l’UMC y répond-elle ? 

Dans un contexte de changement climatique et de renforcement des attentes sociétales, la filière s’est fixé l’ambition de faire du champagne un produit toujours disponible, toujours désirable et toujours exemplaire. Cela veut dire notamment produire de façon toujours plus responsable des raisins en quantité suffisante pour alimenter les marchés, proposer aux consommateurs des produits répondant à leurs exigences de qualité, dans toutes ses dimensions y compris environnementales et sociales, et enfin, conserver la capacité à les commercialiser dans un contexte de complexification des réglementations de chaque marché. Pour répondre à ces défis, Maisons et Vignerons ont élaboré en 2022 la feuille de route enrichie du Comité Champagne, plan d’action des dix prochaines années. 

Comment l’UMC aborde-t-elle l’expansion sur les marchés internationaux ? Y a-t-il des régions spécifiques sur lesquelles vous vous concentrez actuellement ? 

Les Maisons ont toujours réalisé d’importants investissements pour conquérir les consommateurs étrangers. C’est notamment grâce à leurs actions que le champagne a acquis une telle notoriété à travers le monde. Aujourd’hui, les 77 Marques de l’UMC réalisent plus de 80 % du chiffre d’affaires généré à l’export. Cette forte exposition à l’international contribue largement à la création de valeur de la filière. Cela nécessite des efforts sans cesse renouvelés pour maintenir l’image du champagne et défricher de nouveaux marchés. Les stratégies d’expansion sur tel ou tel marché relèvent de la décision de chaque Maison. 

Quel rôle joue l’UMC dans la protection de l’appellation Champagne et comment luttez-vous contre l’utilisation abusive de ce nom dans le monde ?

Très tôt conscientes de la valeur du nom « champagne », les Maisons ont toujours été moteurs dans le combat pour sa protection. C’est d’ailleurs le premier motif ayant présidé, en 1882, à la création de l’UMC. L’appellation constituant le patrimoine commun des Maisons et Vignerons, sa protection est aujourd’hui confiée au Comité Champagne. Grâce à ses actions, l’appellation est protégée dans plus de 120 pays. Au-delà des actions juridiques, Maisons et Vignerons entretiennent constamment un esprit de vigilance collective et observent un certain nombre de règles, garantes de l’identité et de l’unicité de l’appellation.

J’ai également écrit cette interview, que l’on peut retrouver avec plein d’autres infos sur Reims, sur le magazine Reflets Actuels


Soutenez La Champagne de Sophie Claeys !