Auteur de « Mensonges et Eloges des chauves », Philippe Eliakim est rédacteur en chef adjoint à Capital . Il écrit un billet d’humeur très apprécié, baptisé: « Clin d’œil ». On y trouve un point de vue drôle, une écriture incisive bien « troussée » sur les choses de la vie. Puis le 18 février dernier, dans la rubrique Economie et Politique du magazine, Philippe Eliakim publie un article sur le champagne. Pas n’importe quel article , celui évoquant la révision de l’aire d’appellation Champagne ! Son titre : « En Champagne, des centaines de petits paysans vont devenir millionnaires ! »
Ce sujet me tient à coeur. Puisque le 10 octobre 2007, je publiais dans le quotidien régional l’union, la liste des communes concernées par la révision de l’aire. A l’époque presque le scoop de ma carrière ! Depuis comme d’autres journalistes, j’ai écrit maints articles encore et encore sur ce sujet. Treize ans plus tard et d’ici quelques mois, la liste de (certaines) parcelles élues devrait être dévoilées… le marché de 2019 (297, 5 millions de cols) n’étant pas celui de 2007 (338, 7 millions de cols), la Champagne a été moins pressée ! Mais faut-il le remarquer, en Champagne, le temps est une valeur sûre.
Bon revenons-en à l’article de Philippe Eliakim ! Amis du champagne et de la Champagne, je vous conseille de le lire. C’est un monument du genre. En voici quelques extraits : « Dans ce monde bizarre, où l’on croise des Porsche Cayenne à tous les coins de rue et où il n’est souvent pas nécessaire de travailler pour s’enrichir, point de libre entreprise, point d’économie de marché, point de saine concurrence : tout est réglementé au millimètre, comme dans l’ancienne Union soviétique, par un centre de commandement à deux têtes« . Ou « la transformation d’un arpent de céréales en terre à bulles peut multiplier sa valeur par 200 (de 6.000 à 1,2 million d’euros l’hectare), et encore ne s’agit-il ici que de moyennes« . Voire encore : » La plupart des vignerons de la Marne, numéro 51 dans l’ordre des départements, ont en effet toujours considéré que le champagne était leur chose à eux, et que, bien que leur terroir soit tout aussi propice, leurs voisins de l’Aube et de l’Aisne n’avaient pas à y poser leurs pattes sales ».
(le lien du texte complet ici)