Le Comité Champagne lance la campagne de confusion sexuelle 2021. Ainsi les coordinateurs de site relancent les dynamiques locales. Les premières dates sont déjà calées. Les premiers courriers ont été envoyés dès la fin janvier.
Après une saison 2020 singulière, ayant contraint bon nombre de groupes de travail à revoir l’organisation des chantiers de pose pour répondre aux exigences sanitaires du printemps dernier, voir pour certains de suspendre cette technique le temps d’une année, cette nouvelle campagne s’annonce à nouveau sous l’angle du collectif.
Pour rappel, confusion sexuelle fait partie des méthodes de lutte contre la cochylis et l’eudémis, des ravageurs de la vigne dont les larves sont susceptibles d’altérer la quantité et la qualité de la récolte en favorisant le développement d’une maladie fongique appelée botrytis. Contrairement aux insecticides utilisés classiquement (destruction des œufs et/ou des larves), cette méthode limite les accouplements entre les papillons mâles et femelles. Pour ce faire, des diffuseurs placés dans les vignes dès le mois d’avril émettent une substance (phéromones) qui perturbe la reconnaissance des femelles par les mâles. Les accouplements étant moins nombreux, les vers le sont aussi. Cette technique permet donc de réduire voire de supprimer totalement les traitements insecticides classiques.
Les chantiers 2021 s’organisent donc. Les exigences sanitaires actuelles sont intégrées dans les réflexions. A nouveau, chaque site adopte l’organisation répondant le mieux à sa situation. L’organisation redevient, le plus souvent, collective. La pose, quant à elle, reste parfois individuelle, étalée sur une petite semaine. Néanmoins, à ce stade, elle s’envisage, le plus souvent, collectivement. Ce mode de pose demeure le plus efficient pour optimiser le nombre de diffuseurs par hectare et donc le coût globale de la technique. Bien sûr, il reste impérieux de respecter les mesures sanitaires avec des gestes barrières, le port du masque lors des regroupements qu’il faut d’ailleurs limiter…Dont l’impossibilité d’organiser le traditionnel verre de l’amitié !