Le groupe Lanson-BCC vient de publier ses comptes du premier semestre 2021 et affiche un résultat net bénéficiaire de 4,71 M€, en nette amélioration par rapport à celui de 2020, profondément affecté par le choc de la pandémie. Ce résultat, satisfaisant pour un premier semestre, a été obtenu grâce à une forte croissance de ventes mieux valorisées tant en France qu’à l’export.
Les faits marquants
Sur des marchés en redressement, les maisons du groupe, bénéficiant d’une nouvelle gouvernance, enregistrent des ventes en forte croissance en France comme à l’exportation. les maisons les plus exposées à la grande distribution ont bien expédié dès le début d’année, signe de solidité de la consommation réelle en 2020, tandis que les maisons les plus exportatrices et servant les clientèles traditionnelles améliorent leurs performances avec la levée progressive des mesures sanitaires et la réouverture des lieux de consommation.
Le chiffre d’affaires consolidé du premier semestre 2021 à 99,11 M€, progresse de 33,7 % par rapport à celui de 2020 et de 24,7 % par rapport au premier semestre 2019. En faisant abstraction de la filiale de courtage dont l’activité est traditionnellement fluctuante, le chiffre d’affaires consolidé s’élève à 97,30 M€, en progression de 32,5 % par rapport au premier semestre 2020.
La part du chiffre d’affaires réalisé à l’export atteint 57,9 % au 30 juin 2021 contre 50,2 % au 30 juin 2020. Cette évolution résulte de meilleures performances sur plusieurs destinations européennes (Allemagne, Belgique, Italie, Suisse …), au Royaume Uni où la Maison Lanson détient des parts de marché historiquement importantes, mais aussi aux Etats-Unis, ou en Russie.
Le résultat opérationnel (ROP) s’établit à 8,57 M€ contre – 1,44 M€ au premier semestre 2020. Cette évolution tient à la croissance des volumes, ainsi qu’à des effets prix positifs indispensables pour absorber la hausse du prix de revient des vins commercialisés durant la période.
Le résultat financier s’établit à – 2,04 M€ contre – 1,94 M€. Le coût du financement du vieillissement du stock de Champagne s’élève à 1,81 M€ contre 1,88 M€ au premier semestre 2020. La variation du résultat financier tient donc à des effets de change comptabilisés maintenant dans le résultat opérationnel selon la nouvelle norme IFRS 15. Après un IS au taux effectif de 31,5 %, le résultat net s’établit à4,71 M€ contre – 2,57 M€ au premier semestre 2020.
Le bilan consolidé
Les capitaux propres se renforcent à 291,69 M€ contre 281,80 M€ au 30 juin 2020. La dette financière nette consolidée s’élève à 519,18 M€ contre 545,21 M€ au 30 juin 2020. Pour 430,6 M€, elle concerne le vieillissement d’un stock de vins de 4 ans en moyenne, en légère baisse suite à une vendange 2020 réduite. Les autres dettes financières s’élèvent à 89 M€ (contre 105 M€ à fin 2020). Elles incluent 35 M€ de PGE bancaires qui ont été remboursés depuis. 54 M€ concernent les investissements dans les Maisons et vignobles, contre 62 M€ à fin 2020. La structure financière du Groupe poursuit son amélioration avec un gearing de 1,78 contre 1,93 au 30 juin 2020.
Perspectives
En raison de la saisonnalité traditionnelle des ventes de Champagne, ces résultats ne peuvent être extrapolés à l’ensemble de l’exercice. Lanson-BCC rappelle qu’habituellement environ un tiers des ventes sont réalisées au cours du premier semestre, lequel supporte la moitié des charges fixes. Toutefois, cette proportion pourrait ne pas se vérifier cette année en raison tant du caractère en partie exceptionnel de la reprise des expéditions sur le premier semestre, que de la persistance des incertitudes sanitaires et économiques mondiales. En l’absence de visibilité sur la fin de l’année, Lanson-BCC ne publie donc pas de prévisionnel pour l’ensemble de l’exercice.
