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Le combat du Syndicat des courtiers en vin de Champagne a été gagné

La dernière assemblée générale du Syndicat Professionnel des Courtiers en Vins de Champagne (SPCVC) a permis de faire un point sur l’actualité champenoise mais également de partager un satisfecit sur la reconnaissance, au plan national, du métier de courtier mis à mal par une ordonnance de 2015. Un registre national est en place et des examens de contrôle vont avoir lieu dans les prochains mois.

Si les sujets sont aussi vastes que l’actualité de la filière est fournie, une bonne nouvelle est venue marquer la dernière assemblée du SPCVC : la mise en place du registre national des courtiers en vins et spiritueux et la mise en application des examens de contrôle. Intégré dans un décret d’octobre 2020, le registre faisait partie des mesures demandées par la profession qui permettent d’assurer une garantie de la valeur de la profession après que la carte professionnelle ait été supprimée au profit d’un régime déclaratif.

Remis en cause fin 2015 par une ordonnance issue de la loi sur les professions réglementées qui avait surpris toute la profession, le métier de courtier s’était alors retrouvé au centre de l’attention et d’un soutien unanime de l’ensemble de la filière viticole au plan national. C’est désormais CCI France qui centralise le fichier national d’immatriculation des courtiers en vins et spiritueux à travers son réseau de chambres de commerce régionales qui, elles, gèrent et organisent les inscriptions et les examens.

Aboutissement de six ans de batailles

« Nous avons gagné le combat qui visait à faire reconnaître notre profession. C‘est une énorme avancée et une très grosse satisfaction pour tous les membres de la profession, réagit Franck Hagard, co-président du SPCVC, rappelant le rôle fondamental de la Fédération nationale des Syndicats de courtiers et du dynamisme de son Président, Jérôme Prince, qui est monté au créneau dès le début sans jamais rien lâché ! « C’est l’aboutissement de six ans de batailles menées tambour battant par la Fédération nationale, à qui les courtiers français doivent beaucoup, rappelle Franck Hagard.  » Nous avons également bénéficié du soutien franc et massif de toute la filière Vin à travers le CNIV, la CNAOC, l’UMVin, France AGRIMER, les fédérations régionales de vignerons et de négociants ainsi que les CCI. En Champagne, nous avions reçu également un soutien unanime de la profession, du SGV, de l’UMC et du Comité Champagne ». Le combat qui visait à maintenir les garanties de qualification et de déontologie professionnelle, seules capables d’assurer la confiance des viticulteurs et des négociants a donc été remporté.

D’ici la fin d’année, la tenue d’une session d’examen permettant à plusieurs candidats de devenir courtier dit « de campagne » devrait se tenir à la CCI Marne en Champagne. Cet examen vient contrôler les connaissances et aptitudes, grâce à un jury, composé de quatre membres dont un juge consulaire, un professeur d’œnologie, un membre de la CCI et un courtier à la retraite.

Dispositifs des délais de paiement

Cette dernière assemblée générale du Syndicat champenois a également permis aux courtiers d’échanger avec Arnaud Descotes au sujet des travaux du Comité Champagne sur les vignes semi-larges. Enfin, Charles Goemaere, directeur du Comité Champagne, est venu présenter les possibles évolutions des dispositifs des délais de paiement liées aux contrats pluriannuels d’achat de raisins/moûts et vins clairs/bouteilles, évolutions liées à la réglementation européenne qui impose un raccourcissement des délais. « Sur ce sujet comme sur celui des rendements, notre métier de courtier, véritable médiateur au coeur même des transactions entre vignerons et maisons, nous permet d’avoir une vision à 360° au sein de la filière Champagne », rappelle Philippe Launois, co-président. Et c’est bien ce rôle que les courtiers entendent tenir tout en restant à l’écoute des changements en Champagne. « D’ailleurs, le SPCVC réfléchit actuellement à organiser la troisième édition de la Journée du Courtier qui devrait avoir lieu en 2022 autour des évolutions de notre métier » annonce Franck Hagard.


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