Accueil Coopératives L’Union Champagne : « Il aurait été suicidaire d’alimenter un seul groupe » !

L’Union Champagne : « Il aurait été suicidaire d’alimenter un seul groupe » !

«  Son appréciation faciale peut apparaître décevante ! « . Avec un résultat net  d’1,6 million d’euros pour l’exercice de 2019 ( 2, 6 millions d’euros en 2018), on peut mieux comprendre la remarque de Dominique Babé , président de l’Union Champagne lors du discours de l’assemblée générale annuelle de la plus grande coopérative de la Côte des Blancs. Un million d’euros en moins que le résultat de l’année 2018, une baisse qui est liée à « une distribution de compléments de prix plus conséquentes aux coopératives de base a affecté les comptes de 600.000 euros », sans oublier  « à  « l »évènement de Verdun » offert à tous les adhérents :  » Les charges d’environ 300 000 euros ont été constatées sur un seul exercice alors que cet évènement est le résultats de négociations et signe le début de la période quinquennale contractuelle« .

Contrats et acheteurs

A ce propos, Dominique Babé indique que  » le travail n’a pas été simple. Il a fallu prendre en compte toutes les exigences des acheteurs et présenter aux viticulteurs un contrat qui puisse satisfaire leurs désidératas qui sont très divers« . Une vraie complexité pour l’Union Champagne, qui gère 2 000 vignerons exploitant des structures allant de quelques ares à plus de dix hectares, mais une bel satisfaction puisque les surfaces de ventes proposées à la vente ont été supérieures à la précédente période quinquennale. Ce qui réjouit Dominique Babé : » Oui, plus nous avons d’hectares engagés au commerce plus notre répartition est facilitée. Nous avons gardé tous nos négociants qui était présents lors des précédentes négociations « . Et d’ajouter : « Le partage a été pensé pour satisfaire tous les acheteurs mais aussi pour pérenniser nos exploitations dans la durée et proposer à la profession un équilibre dans les apports des premiers et grands crus. Il aurait été suicidaire d’alimenter un seul groupe. Nous sommes raisonnables et nous conscients que nous avons un rôle prépondérant dans l’équilibre global de la Champagne ». On peut également noter que Dominique Babé tient à mettre au point le principe de l’adhésion à l’Union Champagne : «  Certaines coopératives nous contactent pou connaître notre fonctionnement, nous sommes prêts à ouvrir nos portes à condition de respecter ces principes. Tous les raisins ne peuvent et ne doivent pas être payés au même prix !« .

Ventes de champagne

Si l’Union Champagne peut se dire satisfaire du contrat proposé à ses mandants, il n’en va pas de même pour les ventes de champagne. Marc Ferté, directeur de l’Union Champagne résume la situation  :  » notre volume de bouteilles vendues a décru de 9% et reste aux environs du million de bouteilles (983 936 cols) . Notre objectif reste toujours le même commercialiser au moins un million de col tout en améliorant la valeur  » . Ainsi, les ventes sont en recul de 10% en volume et de 7% en valeur, mais c’est surtout la construction de la jolie marque Saint-Gall qui prend du temps : «  elle se poursuit avec un gain sensible en volume de 18% et en valeur de 20% (…) C’est donc une distribution solide qui se met en place avec cette marque de Saint Gall ont les ventes se réalisent pour 30% en France et 70% à l’export. »  Pour apporter la preuve que la marque De Saint Gall bénéficie des meilleurs terroirs, Marc Ferté met en avant leur dernières cuvées avec la gamme Influence commercialisée au mois de septembre. Côté production, avec l’achat d’1,80 ha de terrain sur la commune d’Oger, le conseil d’administration a pris la décision de réaliser une extension du site d’Oger qui permettra dès la campagne de 2021 d’augmenter la capacité de stockage de 6 millions de bouteilles et celle de remuage en doublant le parc de giropalettes. Pour ce qui concerne l’évolution de la VDC, 28 exploitations ont été certifiées en avril 2019

Et bien sûr comme il est de tradition, l’habituelle requête du rendement marché au prochaine vendange a été effectuée lors des discours :  » 10 000 kg/ha serait le minimum... » Souhaitons que cela ne soit pas un voeu pieu !